Le saumon atlantique

Le saumon est une espèce emblématique de Bretagne encore bien présente dans l’Elorn, la Rivière de Daoulas, le Camfrout et leurs affluents.

Entre 500 et 1400 saumons remontent l’Elorn chaque année.

Le cycle du saumon

Les saumons naissent en rivière où ils restent généralement la première année de leur vie. A ce stade juvénile, ils sont appelés tacons. Avant de dévaler les rivières, ils se transforment en smolts pour pouvoir vivre en mer. Les smolts grandissent en mer (entre le Groënland et la Norvège), pendant 1 à 4 ans, jusqu’à atteindre leur taille adulte et leur maturité sexuelle. Enfin, les saumons adultes reviennent dans la rivière où ils sont nés pour s’y reproduire.

Pour en savoir plus : biologie du saumon atlantique

Le repeuplement de l’Elorn

A cause du barrage du Drennec, les saumons ne peuvent remonter au plus près des sources de l’Elorn et de son premier affluent, le Mougau.

Afin de compenser cette perte de frayères potentielles, un repeuplement de l’Elorn en jeunes saumons (smolts) est réalisé annuellement par l’AAPPMA de l’Elorn : 10 000 smolts sont élevés tous les ans à la pisciculture du Quinquis et relâchés dans l’Elorn au printemps.

Les indices d’abondance saumon

Afin d’évaluer les populations de jeunes saumons et la fonctionnalité des cours d’eau, des pêches électriques sont réalisées tous les ans par la Fédération départementale pour la pêche et la protection des milieux aquatiques (FDPPMA) sur les bassins versants de l’Elorn, de la Mignonne et du Camfrout.

Les saumons de l’année (tacons) sont ainsi comptés et mesurés à chaque station de pêche électrique, ce qui permet d’établir l’indice d’abondance (ou recrutement en jeunes saumons) :

  • > 100 tacons : exceptionnel
  • entre 51 et 100 tacons : très bon
  • entre 21 et 50 tacons : bon
  • entre 11 et 20 tacons : passable
  • entre 1 et 10 tacons : mauvais

L’indice d’abondance est bon à exceptionnel sur l’Elorn et passable à très bon sur la Mignonne et le Camfrout. Cependant, il a décliné ces dernières années, notamment sur l’amont des cours d’eau. Sans que cela ait pu être vérifié, une des hypothèses avancée pour expliquer cette baisse est que les adultes remonteraient moins vers l’amont des cours d’eau pour s’y reproduire…